Hold-on

Paradoxale.

Mercredi 30 mars 2011 à 0:50

J’ai envie de pleurer.  Tout le temps. J’ai des rêves, que je n’arrive pas à accomplir. Il me manque, mais j’arrive pas à revenir. En fait, j’ai mal, mais comment te le dire ? Il me manque. C’est dingue, mais Il me manque, malgré tout. En fait, je me surprend. Je ne suis plus la même. Qu’est ce qu’il m’a fait ? Est-ce que c’est de l’amour ? De l’amour-haine on va dire. Parce que ouais, je le déteste. Je le déteste de m’avoir fait ça. Je n’aurais jamais rien fait qui aurait pu le blesser, moi. Je ne l’aurais pas quitté. Pas pour ça. J’aurais pas tout gâché. Tout ça pour revenir un mois après. Putain ça valait le coup. Putain. J’ai mal moi maintenant. Je fous tout en l’air.

A cause de toi.

J’aurais jamais pensé être comme ça. Je me suis redécouverte, et crois-moi, j’aurais préféré que ça reste comme avant. Parce qu’avant, j’aurais avancé. Pour moi, personne ne méritait que je me gâche la vie pour elle. Personne. Mais ça, c’était avant que toi et ton putain de sourire débarquent dans ma vie. En fait, je ne t’en veux pas seulement de m’avoir quittée, mais d’être rentré dans ma vie, dans mon cœur. J’aurais jamais pensé devenir aussi folle à cause de quelqu'un, surtout quelqu'un comme toi. Je suis pas de celles qui pleurent, ni de celles qui s’attachent. Alors comment tu as fait ? Mystère. De l’amour ? Surement pas. En fait, je sais pas. Je sais plus rien. Tu sais, si je suis comme ça, si je ne m’attache pas, c’est parce que j’ai peur de souffrir. Vraiment.

 

Mercredi 30 mars 2011 à 0:37

 
- 25 septembre 2006. Non maman, j'ai pas oublié. Oui, bien sûr que j'y pense. C'est pas rien, c'était mon petit frère quand même.

Quand j’y réfléchis bien, c’est grâce à toi la dernière fois qu’on a été réunis, tu sais, comme une vraie famille. On est allés t’acheter un pyjama, un bonnet et une peluche, tout les six. Et puis on a prit un petit cercueil tout blanc. En fait, j’avais pas remarqué qu’il était aussi petit. Ca m’a frappé à l’enterrement surtout. On a prit la plus petite taille en plus, ceux qui sont faits pour les bébés morts, comme toi tu sais. Tu logeais même pas dedans, il était encore trop grand pour toi. On a déposé une plaque sur ta tombe, il y avait seulement écrit ton prénom. Gabriel. C’est beau non ? J’espère qu’il te paît, on l’a choisi pour toi. Ca veut dire "Force de Dieu". J'ai jamais vraiment cru en Dieu, surtout pas après toi, mais quand même, peut-être que tu étais trop fort pour vivre avec nous, pour vivre ici, sur terre j'veux dire. J'préfère penser ça en fait, même si j'ai un peu de mal à y croire. J’aimerai que tu sois là en ce moment, j’aimerai pouvoir jouer avec toi tout de suite au lieu d’écrire ça. J’aimerai de pas avoir à l’écrire, j’aimerai que tout cela ne soit qu’un cauchemar. Mais je sais pas si tu aurais été très heureux ici, tu sais, alors n’aies pas trop de regrets. Quand j’ai appris que tu étais mort, j’ai eu envie de gerber.  C’était fini. Fini les années heureuses, fini le bonheur, finie l’insouciance. On m’a forcée à grandir. Alors moi j’ai fermé ma gueule et j’ai grandi, comme ça, d’un coup. C’est marrant hein, mais j’ai plus jamais été une enfant. C’est pas par rapport à l’âge tout ça. Etre un enfant. En fait, j’aimerai bien en être un, être avec toi, avec papa, avec maman, et Fred, Cam, François et Mathou. J’ai le cœur explosé. Brisé. Je crois bien que je suis brisée. C’est pas ta faute, je suis sûre que si tu avais pu, tu serais en vie à l’heure qu’il est. J’espère. Enfin, étant donné que moi déjà, j'ai plus vraiment envie de l'être, c'est un peu égoïste de dire ça non ? Peut-être, mais tu vois moi, j'aurais jamais eu honte de toi. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ça aurait été toi et moi. J'm'en serais foutu j'te jure. Tu aurais pu avoir toutes les tares du monde, je t'aurais aimé, crois-moi. J'aurais été tellement fière de toi, j'en suis sûre. Si on m'avait laissé une chance, une seule. 
Gabriel, ce nom qui résonne dans ma tête.
J'ai mal.
Terriblement mal.

 


 

 

Mardi 29 mars 2011 à 19:05

Et si j’te disais que j’pourrai jamais cesser de t’aimer, tu partirai ? Tu partirai quand même ? Et si j’te disais que j’n’ai jamais été heureuse qu’avec toi ? Et si j’te promettais d’arrêter tous ça ? Et si j’te promettais d’être joyeuse ? Et si j’me forçais à rire à chacune de tes blagues ? Et si j’me mettais à sourire ? Et si j’arrêtais d’être triste ? Et si j’arrêtais de me défouler sur toi ? Et si j’arrêtais de vouloir crever tout le temps ? Et si j’arrêtais de rêver à mon enterrement ? Et si j’étais amoureuse de toi ? Ca changerait quelque chose ? Dis-moi, est-ce que tu resterais ?   

Tu penses à moi des fois ? Est-ce que tu penses à nous, à ce qu’on pourrait être en ce moment ? Je ne serai jamais partie moi. Tu étais bien trop important, j’étais bien trop amoureuse. La vérité, c’est que moi maintenant, j’ai mal tout le temps. Pas un jour ne passe sans que je pense à toi. C’est simple, tu me hantes. Je sais, ça fait vraiment cliché, mais je trouve pas d’autre expression. Tu me hantes. Est-ce que je pourrai retrouver avec quelqu’un d’autre ce que j’avais avec toi ? J’espère.  Pour l’instant, on peut dire que mon bonheur s’est fait la malle. Il a pris des vacances loin d’ici, et il à l’air de s’y plaire, puisque ça fait déjà six mois que je l’attend. Il s’inquiète pas parce qu’il sait que je suis patiente moi comme fille. Alors il se presse pas.

Ah j’allais oublier, j’ai effacé toute les photos de nous deux au fait. J’en ai même pas gardé une seule. J’ai toujours les photos de toi tout seul par contre. Tu ris. Ca veut dire que t’étais heureux nan ? Quand on rit, c’est qu’on est heureux, hein ? Moi je pense que tu étais heureux, parce qu’en plus de ton rire, on peut voir briller des étoiles dans tes yeux.  Mais on s’est peut-être aimés trop vite, je sais pas. Peut-être qu’à force de trop y croire, on fini par tout gâcher. En fait je peux pas savoir, parce que moi, je passe mon temps à tout gâcher. C’est vrai regarde, j’ai pas beaucoup d’amis. J’ai tout gâché déjà, avec les seuls que j’ai eu. Bon, il m’en reste un ou deux, mais c’est sûrement parce qu’ils sont aussi malades que moi. Non non, pas une vraie maladie non. C’est « dans la tête ».

 

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